Fidèle à son rendez-vous du deuxième dimanche d’août, l’association de sports et de loisirs culturels d’Uttwiller a organisé hier sa 21e fête de la bretzel. La légende sur l’origine de cette gourmandise préférée des Alsaciens a fait l’objet, pour la première fois, d’un film dont la première diffusion est prévue en octobre à Dannemarie. De quoi continuer à asseoir sa notoriété.
Si la légende la plus répandue attribue l’origine de la bretzel à un boulanger de Lichtenberg, enfermé au XVIe siècle dans un cachot pour s’être moqué du comte éponyme, celle d’Uttwiller précise que c’est un jeune homme de ce village du pays de Hanau qui la créa en voulant aider son ami emprisonné. L’histoire est racontée sur quatre panneaux plantés dans cette petite commune. Elle fascine les touristes de passage et fait la fierté de ses 150 habitants.
Et elle a donc passionné les membres de l’association des cinéastes amateurs du Sundgau (Acas). En juin 2016, ils ont tourné le premier film sur cette sympathique légende, au château de Lichtenberg, avec des acteurs amateurs en costumes d’époque. « Des membres de cette association, dont le président fondateur Bernard Freyburger, sont venus nous voir à Uttwiller et aujourd’hui (hier, ndlr ) nous avons eu la visite de M. Bergmann de Niederbronn qui s’est entretenu avec les visiteurs », raconte le président de l’association de sports et de loisirs culturels d’Uttwiller, Jacqui Hoff.
« La première projection publique aura lieu le dimanche 22 octobre à 15h à Dannemarie. Nous serons plusieurs bénévoles à nous y rendre », précise-t-il, soulignant que cette légende est portée pour la première fois à l’écran. Une aubaine pour la bretzel dont la réputation a franchi la frontière allemande depuis belle lurette, mais qui pour la première fois aussi a fait l’objet d’un reportage dans un quotidien allemand du pays de Bade.
Côté tourisme, le succès est donc au rendez-vous, même s’il est difficile de différencier les touristes des locaux pendant cette fête estivale. « J’envoie des prospectus aux offices de tourisme de Sarrebourg, Sarreguemines, Strasbourg, Lauterbourg, Wissembourg, une trentaine de courriers en tout pour ce temps fort de l’été », explique Jacqui Hoff, président depuis 32 ans.
« Il nous faut trois à quatre mois pour préparer cette fête où nous vendons 6 000 bretzels salés et 1 000 sucrés », précise-t-il, sans compter les plats des repas de midi et les tartes flambées du soir. Près de 80 bénévoles sont mobilisés, de 7 à 80 ans.
Le marché aux puces rencontre lui aussi le succès avec ses 150 exposants. « Nous avons refusé une centaine de personnes », indique encore le président. D’une année sur l’autre, les exposants sont fidèles et apprécient le cadre ainsi que l’ambiance dans ce petit village où il fait bon vivre et se régaler. Toujours sous le soleil, que l’on peut apercevoir trois fois si l’on regarde à travers la célèbre bretzel…
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