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Idée reçue n°6 : "Ce n’est pas moi qui vais changer le cours des choses !" - par Francoise le 29/01/2022 06:00

empreinteCO.jpg«Ce n’est pas moi qui vais changer le cours des choses !»

Chacun peut faire sa part et contribuer à son niveau à améliorer la situation en faisant évoluer son comportement. Mais il est vrai que compte tenu de l'urgence de la situation, les initiatives individuelles ne suffisent pas. Une étude récente montre, par exemple, que les changements de comportements individuels entraîneraient une baisse de 5 à 10% de l’empreinte carbone seulement. Pour plus d’impact, il faut aussi que les Etats et les entreprises agissent !

Une étude de Carbon 4 a calculé l’impact réel des éco-gestes individuels du quotidien sur l’empreinte carbone des Français. Il en résulte que pour un Français “moyen”, l’impact probable des changements de comportements individuels entraînerait une baisse de 5 à 10% de l’empreinte carbone (en prenant en compte des changements “réalistes” et volontaires et en excluant les changements de comportement très ambitieux comme manger végétarien, ne plus prendre l’avion, équiper son logement de lampes LED…).

Or, l’empreinte carbone moyenne des Français doit baisser d’environ 80% d’ici 2050 pour parvenir aux 2 tonnes de CO2 par an compatibles avec l’Accord de Paris. Pour atteindre la part restante de la baisse des émissions, c’est à l’Etat et aux entreprises d’investir massivement pour transformer le système.

Les gestes individuels, bien que nécessaires, ne peuvent permettre à eux seuls d’atteindre cette baisse. L’enjeu climatique est d’ordre systémique et dépasse la sphère individuelle. Par exemple, le recours aux transports en commun, au vélo ou au covoiturage, peut réduire les émissions liées à nos déplacements mais ces gestes ne suppriment pas notre dépendance à un système de transports fonctionnant sur la base d’énergies carbonées (diesel, essence, kérosène).

La transition devra être portée en partie par le secteur privé. Dans un rapport publié en mars 2021 Climat : CAC degrés de trop, Oxfam France a calculé l’empreinte carbone globale des plus grandes entreprises françaises. Les chiffres montrent très clairement que les entreprises du CAC40 ont une responsabilité majeure dans l’aggravation du réchauffement climatique. En moyenne, leur empreinte carbone s’élève à 4,1 tonnes de CO2eq3 à chaque fois qu’elles réalisent 1 000 euros de chiffre d’affaires, soit l’équivalent des émissions de gaz à effet de serre d’un Paris-Sydney en avion. A elles seules, 4 entreprises – BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et Total – ont, chacune prise isolément, une empreinte carbone supérieure à celle de la France.

C’est à l’Etat de réorienter les politiques publiques et d’incitations financières et aux entreprises de changer leurs pratiques et d’investir massivement pour transformer le système.


Idée reçue n°5 : "Ce n’est pas la France qui émet le plus de C02." - par Francoise le 22/01/2022 06:00

maritime.jpg«Ce n’est pas la France qui émet le plus de C02.»

Certes, notre pays ne représente que 1% des émissions mondiales de CO2, tandis que 29% sont imputables à la Chine. Mais une bonne partie des émissions de la Chine provient de la fabrication de produits destinés à l’exportation… notamment dans l’Union Européenne, son premier partenaire commercial ! Si dans l'hexagone, les émissions produites sur le territoire national ont diminué de 30% depuis 1995, les émissions importées ont, elles, augmenté, de 78%.

La France est responsable de 1% des émissions de CO2 dans le monde. Compte tenu du fait qu’elle héberge 1% de la population mondiale, la France revêt le profil d’un pollueur « moyen ». En comparaison l’Afrique, qui représente 17% de la population mondiale, n’émet que 4% des émissions de CO2 dans le monde.

Certes la Chine est responsable d'environ 29% des rejets de CO2 dans l'atmosphère. Mais les émissions sont gonflées par les émissions de biens manufacturés sur le territoire destinées à l'exportation. L’UE est le premier partenaire commercial de la Chine (+5,6% d’importations en 2020 par rapport à 2019). 

Selon les chiffres de l’Insee, l’empreinte carbone réelle des Français était environ 1,7 fois plus élevée que les seules émissions nationales en 2017 en raison de ces émissions “cachées” liées au commerce extérieur.

Par ailleurs, le Global Carbon Project prévoit un rebond de 7,6% des émissions de CO2 de l’UE en 2021. La France ne devrait pas échapper à cette tendance. Entre 1995 et 2018, si les émissions produites sur le territoire national ont baissé de 30%, nos émissions importées ont, elles, bondi de 78% !

Sources :


Idée reçue n°4 : "Les énergies renouvelables ne peuvent pas couvrir la totalité de nos besoins." - par Francoise le 15/01/2022 06:00

eolienne.jpg« Les énergies renouvelables ne peuvent pas couvrir la totalité de nos besoins. »

Négawatt, l’AIE, l’ADEME ou encore le CIRED, tous les scénarios et études convergent. 

D'ici 20 ans, en combinant les énergies éolienne, hydraulique, solaire, biomasse on pourrait remplacer les énergies fossiles qui s'épuisent et produisent des gaz à effet de serre. On couvrirait ainsi la totalité des besoins énergétiques de la planète.

C’est une question qui a suscité beaucoup de débats. Comment pouvons-nous fonctionner uniquement avec des énergies renouvelables et sécuriser l’approvisionnement en énergie à tout moment, alors que certaines d'entre elles reposent sur des flux variables (soleil, vents, courants marins…) ? 

Les scientifiques, les grandes institutions de l’énergie et les opérateurs de réseaux sont désormais unanimes : OUI, il est possible de répondre à nos besoins sans recourir aux énergies fossiles, en fonctionnant uniquement avec un mix composé d’énergies renouvelables variables (solaire, éolienne, énergies marines) et pilotables (biomasse, hydroélectricité).

Premièrement, les énergies variables basées sur des flux (éoliennes et solaires), sont prévisibles et s'accompagnent du foisonnement de leur emplacement sur tout le territoire européen. Ensuite, il existe de nombreuses sources d’énergies renouvelables qui sont pilotables (actionnables lorsqu’on le souhaite), comme la biomasse qui produit du gaz ou de la chaleur, les barrages et les stations de transfert d'énergie par pompage. Dans ces stations, lorsqu’il y a du soleil, ou du vent, l’eau est remontée dans les lacs. Puis, en fonction des besoins en énergie du pays, l’eau redescend et actionne une turbine pour produire de l’électricité. 

Ensuite, l’hydrogène et le gaz peuvent être « fabriqués » à partir de l’électricité excédentaire, puis stockés pour être utilisés lors des pics de consommation.

Enfin, la demande en énergie peut aussi être adaptée à la production d’énergie. Les véhicules électriques peuvent par exemple être programmés pour se charger la journée lorsqu’il y a du soleil comme nous le faisons déjà aujourd’hui avec les ballons d’eau chaude la nuit. 

Sources : 


Idée reçue n°3 : "La viande, c'est la santé !" - par Francoise le 08/01/2022 06:00

soja-viande.png« La viande, c’est la santé ! »

Les apports nutritionnels de la viande, dont les protéines, sont présents dans la plupart des autres aliments : poisson, produits laitiers, légumes, céréales, etc. On peut donc réduire sa consommation de viande sans souffrir de carence et mieux choisir celle que l’on s’autorise à manger. Le climat, tout comme notre organisme, nous en sauront gré.

Jamais nous n’avons produit, ni consommé autant de viande. Dans l’imaginaire collectif, les produits carnés demeurent synonymes de richesse en protéines et donc de « bonne santé ». 

Pourtant, les protéines végétales contiennent toutes les 20 acides aminés dont notre organisme a besoin, y compris les 8 acides aminés essentiels. L'augmentation du nombre de menus sans viande ni poisson ne modifie pas l'équilibre nutritionnel des enfants, à condition qu'il soit équilibré et que l'offre végétarienne prenne mieux en compte l'intérêt des apports en légumineuses et en céréales complètes. 
A l'inverse, une consommation excessive d’acides aminés soufrés, qui sont présents en plus grande quantité dans les protéines animales, est associée à un risque plus élevé de maladies cardiométaboliques selon l’Anses.

Par ailleurs, pour satisfaire la demande, cette production massive de produits carnés a de lourdes conséquences sur l’environnement. Plus de 80% de la surface agricole mondiale est mobilisée par la consommation de viande et de lait. En France, près des 3/4 des émissions sont liées à l’agriculture, dont presque la totalité (97%) est issue des activités d’élevage.

Pour notre santé, comme pour celle de la planète, il est important de réduire notre consommation de produits carnés.
Le rapport “Vers une alimentation bas carbone, saine et abordable” montre qu’une famille française de 4 personnes peut réduire de 38% l’impact carbone de son panier hebdomadaire et de 21% son coût (de 187€ à 147€ par semaine). 
Pour ça il faut réduire notre consommation de :

  • viande (- 31%) 
  • poissons sauvages (- 40%), 
  • produits transformés industriels, gras, salés et sucrés (-69%) 
  • produits à base de farines raffinées (pâtes, pain, etc.) au profit de farines complètes (-46%) 
  • Et augmenter la part de légumes, céréales et légumineuses (95%). 

Le conseil en plus : téléchargez l'application We Act for Good pour découvrir plein de recettes végétariennes et des conseils pour vous aider à réduire votre consommation de produits carnés !


Idée reçue n°2 : "C’est pas la voiture qui pollue le plus !" - par Francoise le 01/01/2022 06:00

suv-pollution.jpgC’est pas la voiture qui pollue le plus !

L’avion est le mode de transport qui émet le plus de CO2 par passager mais la voiture est le moyen de locomotion le plus utilisé, elle totalise plus de 50 % des émissions françaises du secteur des transports et 16% des émissions globales du territoire français, loin devant les autres modes de déplacement ! Pourtant, la moitié des trajets effectués en voiture concerne des trajets de moins de 5 kilomètres, une distance relativement courte qui pourrait, dans la plupart des cas, être parcourue à vélo ou en transports en commun…

Selon un rapport du Haut Conseil pour le Climat, les transports, tous modes confondus, sont responsables de 31% des émissions de gaz à effet de serre, devant les bâtiments, l’agriculture et les transports.

Le transport routier se positionne en tête de file des émissions du secteur avec une part de plus de 90% des émissions de GES (voitures, poids lourds, véhicules utilitaires confondus). Il est suivi par l’aérien (4% pour les vols intérieurs, les vols internationaux n’étant pas comptabilisés dans l’inventaire national des émissions), les transports collectifs (3%) et les autres modes de transport (3% pour le ferroviaire, maritime).

L'étude L’impact écrasant des SUV sur le climat montre que la voiture, à elle seule, représente plus de 50% des émissions du secteur des transports. Dans ce paysage là, les SUV sont de loin les voitures les plus polluantes. Par rapport à une voiture standard, un SUV émet 20% de plus de CO2. C’est un véritable problème car les ventes de SUV ont été multipliées par 7 dans l’hexagone et représentent près de 40% des ventes de voitures neuves.

La conversion d’un véhicule thermique en véhicule électrique apporte une réponse aux enjeux du secteur du transport routier. Sur l’ensemble de son cycle de vie, de sa fabrication à sa fin de vie, une citadine électrique émet trois fois moins de gaz à effet de serre qu'une citadine thermique. 

Sources : 


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